Ce vendredi, Meyzieu s’est réveillée avec des tags islamophobes réalisés dans la nuit.

Selon nos informations, les faits ont été commis à proximité du cimetière de la commune de l’Est lyonnais. « Islam hors d’Europe » a notamment été inscrit sur un container à verre, une croix gammée a également été réalisée au dos d’un panneau de signalisation.

« Nous ne pouvons accepter que ce soit à Meyzieu ou ailleurs de tels agissements. Je ne doute pas que tout sera fait pour retrouver les auteurs.  Mais il faut aussi dans le même temps, à chaque fois que possible, réaffirmer avec force les valeurs de la République et refuser tout forme d’extrémisme ou d’obscurantisme », a réagi le conseiller municipal d’opposition Issam Benzeghiba.

Joint dans la matinée, le maire LR Christophe Quiniou n’était pas au courant de la découverte de ces tags.

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Issam Benzeghiba

il y a 19 heures

Je me joins à mes collègues (photo Frederic Herlemont) pour condamner avec force ces actes intolérables ! Nous ne pouvons accepter que ce soit à Meyzieu ou ailleurs de tels agissements. Je ne doute pas que tout sera fait pour retrouver les auteurs.
Mais il faut aussi dans le même temps, à chaque fois que possible, réaffirmer avec force les valeurs de la République et refuser tout forme d’extrémisme ou d’obscurantisme. On lâche rien ! #meyzieu #frontcommun

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La soirée d’Halloween a été marquée par des débordements jeudi soir dans le Rhône.

Des feux de poubelles ont été relevés à Givors. Des voitures ont aussi été incendiées à Grigny. Là-bas, les pompiers auraient été caillassés, obligeant les forces de l’ordre à déployer des renforts, notamment de la brigade anticriminalité.

D’autres feux de véhicules et de poubelles ont aussi été traités par les sapeurs-pompiers sur les communes de Rillieux-la-Pape et Vaulx-en-Velin. Dans ces deux communes, des bus TCL ont également été caillassés. Des lignes de bus ont été déviées, notamment la C15 et la C17 à Villeurbanne ainsi que la L80 et L81 à Givors.

Du côté de Lyon, il y avait aussi beaucoup de monde sur la Presqu’île de Lyon mais les très nombreux policiers et gendarmes mobilisés ont permis de limiter les dégâts à quelques coups de pied dans des barrières ou des poubelles. Patrouillant durée toute la soirée des les rues, les forces de l’ordre se sont parfois heurtées à des individus hostiles qui détalaient à chaque charge. Des feux d’artifice ont également été utilisés une partie de la soirée entre Rhône et Saône, malgré l’interdiction de la préfecture, mobilisant là-encore les képis à presque chaque détonation.

D’après la préfecture du Rhône, au moins 8 interpellations ont été menées avant minuit.

La situation dans le centre fut néanmoins bien moins tendue que l’année dernière. Pour rappel, 12 interpellations avaient été menées. Les dégradations commises avaient alors été beaucoup plus nombreuses.

Ce jeudi, deux hommes comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Lyon.

L’un est salarié d’une société de transport à Corbas, le second est soupçonné d’être dans l’entrepôt grâce au premier et d’y avoir volé un camion rempli de marchandises.

Si ce dernier se retrouvait devant la justice cette semaine, pour la 17e fois de sa vie, c’est parce qu’il avait été reconnu via le logiciel Gaspard, qui permet de faire matcher des profils avec la reconnaissance faciale. La vidéosurveillance de l’entrepôt a permis aux enquêteurs de mettre un nom sur son visage et de l’accuser d’avoir volé, avec un complice non identifié, ce camion contenant un butin estimé à 68 000 euros le 5 septembre dernier et de l’avoir déchargé à Vaulx-en-Velin.

Mais l’avocat du prévenu, Me Hervé Banbanaste, a bataillé pour dénoncer l’utilisation de ce procédé qui n’est intervenu qu’à très peu de reprises lors d’affaires en France. Il a évoqué un « jeu des ressemblances », « une machine qui envoie les gens en prison ».

Une défense qui n’a pas convaincu les juges qui ont condamné le jeune homme de 28 ans à 18 mois de prison. Me Hervé Banbanaste, qui a notamment défendu Tony Musulin, a annoncé son intention de faire appel et de poursuivre la procédure aussi loin qu’il le faudra pour remettre en question les techniques utilisées dans cette enquête.

Quant à l’autre prévenu, le salarié de l’entreprise de Corbas soupçonné d’avoir fait entrer ses deux amis pour qu’ils volent le camion, il a été relaxé faute de preuves. L’individu avait pourtant multiplié les versions incohérentes, et avait même avoué connaître le voleur condamné.