« Plan inédit pour lutter contre la chaleur en ville et améliorer la qualité de l’air à Lyon« , telle est la dénomination du plan d’urgence de l’ancien maire de Divonne-les-Bains. Son objectif, « faire de Lyon la ville la plus végétale de France« , car « la santé et le changement climatique sont devenus des priorités« .

Etienne Blanc, accompagné du maire du sixième arrondissement Pascal Blache, dresse un bilan. « La ville de Lyon est devenue minérale et irrespirable, avec des épisodes caniculaires à répétition et de plus en plus fréquents […]. Les solutions proposées sont sous-dimensionnées et manquent d’innovation et de créativité« , avec pour exemple la « rénovation à l’identique de la place des Terreaux pour six millions d’euros, […] des bacs à fleurs sur les voies vélo en guise de trame verte« . Pourtant, quand lui est justement posée la question de son avis sur ces bacs à fleurs rue Edouard Herriot, son opinion est moins tranchée : « joker« , répond le candidat aux municipales.

Une grande canopée urbaine

La place des Terreaux lui sert alors d’élément de réponse. Sur ce même lieu, considéré comme « le pire îlot de chaleur de la ville« , le candidat nous montre son idée majeure grâce à des lunettes de réalité virtuelle, parce que « les technologies nouvelles peuvent apporter des solutions« . Sur une place des Terreaux dont le sol n’est pas modifié – dalle de béton – une « canopée urbaine » prend place. Etienne Blanc a découvert cette invention, développée par une société française, au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas (Nevada, Etats-Unis). Il s’agit alors, dans les lieux où la plantation d’arbres se révèle impossible du fait notamment des lignes de métro enfouies pas assez profondément, d’installer « de grandes corolles de 3,5 à 4,5 mètres de hauteur, qui couvrent de 25 à 50 m² de sol« . Ce sont de grandes structures métalliques à partir desquelles poussent des plantes grimpantes comme le lierre.

Et la multiplication de ces corolles permettrait de créer « la plus grande canopée urbaine végétale au monde« , à savoir « plus de 30 000 m² d’ombre et de rafraichissement grâce à l’effet de la nature« , sorte de « jardins de Babylone à Lyon », nous promet-on.

Ce projet coûterait six millions d’euros, soit la somme correspondant à la rénovation de la place des Terreaux. En outre, une fondation sera sans doute créée. A ce sujet, le maire du sixième arrondissement n’est pas inquiet : « deux, trois grandes entreprises lyonnaises répondront à l’appel » pour le financement.

Parmi les autres annonces, le candidat de la droite et du centre souhaite la plantation de 500 000 arbres et arbustes en cinq années. Etienne Blanc veut également doter les services municipaux ainsi que les TCL d’une flotte de véhicules à hydrogène.

Suffisant pour mettre fin aux problèmes de qualité de l’air ? « Les choses ne se font pas du jour au lendemain. Je ne veux pas de promesse en l’air« , nous rétorque-t-il. Aucune réponse également, du moins pour l’instant, à la problématique soulevée par le candidat : « 70% des sols dans nos villes sont imperméabilisés« .

Déplorant que « les relations interpersonnelles [soient] tendues », notamment à cause des périodes de « canicule« , Pascal Blache considère les changements mis en avant comme impérieux. « Apaiser la ville, ce n’est pas une option, c’est une obligation« , conclut-il. Et Etienne Blanc de rajouter qu’il ne s’agit « pas d’un énième programme chimérique« , mais d’un plan à un « coût raisonnable« .

Plus de 11 millions d’euros seront mobilisés d’ici à 2024 pour réaliser des restaurations de statues, d’églises ou encore des aménagements de site classés au patrimoine de l’Unesco.

Ce sera le cas notamment de l’église St Nizier dans le 2^e arrondissement, de l’ile du Souvenir à la Tête d’Or ou encore des deux statues symbolisant le Rhône et la Saône, situées sous le monument dédié à Louis XIV sur la place Bellecour. Quant à la statue de Louis XIV, elle sera prochainement enlevée pour être totalement restaurée. Aucune date n’a cependant été annoncée.

Les animations seront nombreuses sur toute l’agglomération lyonnaise puisque près de 400 lieux ouvrent au public. Voici notre sélection pour ce week-end.

-Sur les traces de la police lyonnaise. Cette balade découverte des lieux disparus et contemporains de la police de la métropole de Lyon du XVIIIe siècle à nos jours est proposée en Presqu’île par la société lyonnaise d’histoire de la police. Samedi et dimanche de 9h30 à 12h puis de 14h30 à 17h.

–Découvrir les coulisses du Périphérique Nord de Lyon. Les différents métiers de l’exploitation, le Poste de Commandement et de Surveillance du réseau ainsi que l’usine de ventilation du Tunnel de Caluire seront dévoilés au public. De 9h à 19h sans interruption tout le week-end (départ dernière visite à 17h sauf dimanche à 16h). Durée des visites guidées : 2 heures. Inscription obligatoire au préalable.

-Aller admirer le plus gros camion du monde. Le mythique Berliet T100 n°2 (100 tonnes) sera exposé toute la journée de samedi de 10h à 17h30 au siège social de Renault Trucks à Saint-Priest. Le monstre d’acier, construit en 1957, mesure 5 mètres de haut et 15 mètres de long. Le public pourra aller découvrir l’engin dans la limite des places disponibles sans inscription au préalable.

–Dans les souterrains du Fort de Vaise (9^e). Construit en 1834, il protégeait Lyon avec le fort Saint-Jean des attaques par la Saône. Visite guidée samedi de 10h à 18h30 et dimanche de 10h à 17h30. Réservation obligatoire. Des visites extérieures du Fort de Vaise sont également prévues avec des démonstrations de taille de pierre.

-Se mettre dans la peau d’un résistant à Lyon. Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (7^e) propose à chaque participant de se retrouver à la tête d’un mouvement de Résistance et de découvrir les figures, les grands évènements et les anecdotes de cette période de l’histoire à travers un jeu de plateau coopératif. Samedi et dimanche, en continu, de 14h à 18h – Dès 12 ans.

–Apercevoir l’Orient-Express à la gare de Perrache (2^e). Quatre des rames de ce célèbre train, qui furent une source d’inspiration pour la romancière Agatha Christie, sont classées monument historique. Si les visites de l’intérieur de l’Orient Express à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine ont fait le plein en trois jours, il ne sera pas impossible d’apercevoir ce train ayant relié en 1883 Paris à Constantinople, soit 3 000 kilomètres. L’Orient Express repartira dès le lundi à la mi-journée.  Les informations sur les Journées européennes du Patrimoine à Lyon et aux alentours sont à retrouver ici.

L’ARS ciblera cette fois les villes de Villeurbanne et de Mions. Car un habitant de la première citée, ayant séjourné dans la seconde, était revenu de Cuba atteint de la dengue.

Or, si un moustique-tigre pique une personne atteinte de dengue, il peut transmettre la maladie lors de ses prochaines piqures. L’objectif est clairement d’empêcher toute possibilité d’épidémie.

L’opération de démoustication sera réalisée jeudi matin de 3h30 à 4h30 sur les deux communes. Les habitants sont priés de laisser leurs fenêtres fermées durant l’opération, de restez chez eux ou dans leurs véhicules, de mettre à l’abri leurs animaux, de ne pas laisser du linge à sécher en extérieur, de rentrer les jouets des enfants, de rincer à l’eau le mobilier de jardin après l’opération et d’éviter de consommer les fruits et légumes des potagers dans les jours qui suivent le traitement, sans oublier de bien les rincer.