Sa femme enceinte et sa fillette âgée de 4 ans restaient prisonnières des flammes qui ravageaient leur appartement de la route de Vienne tandis que lui était projeté hors du domicile par la fenêtre.

Ce jeudi, l’avancée de l’enquête a dû répondre à certaines de ses questions. Mais aussi profondément le décevoir tant l’origine du drame, si l’enquête la confirme, parait bien futile face à la perte de deux proches.

Le procureur de la République de Lyon a annoncé dans un communiqué que les deux gérants de la boulangerie lyonnaise victime d’une explosion occasionnant l’incendie mortel avaient été interpellés mardi, placés en garde à vue puis mis en examen. Notamment pour complicité de destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ayant entraîné la mort et tentative d’escroquerie à l’assurance en bande organisée.

Les deux gérants aujourd’hui incarcérés auraient donc organisé eux-même cette explosion pour toucher l’assurance. Des faits que les individus ont nié en garde à vue. Après l’explosion, les propriétaires avaient tenté de brouiller les pistes en confiant aux enquêteurs avoir été menacés.  Le procureur précise qu’à ce stade de l’enquête, “aucun élément ne laisse penser que les victimes étaient personnellement et directement visées par cet acte criminel”.

Un homme est toujours activement recherché. Agé de 50 ans, son rôle dans l’explosion reste à déterminer. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/incendie-mortel-a-lyon-deux-associes-soupconnes-d-arnaque-a-l-assurance-ecroues-18-07-2019-8119791.php

Les gens du voyage ont été évacués ce jeudi matin du parvis du collège de Saint-Pierre-de-Chandieu par les forces de l’ordre. Une opération qui s’est déroulée sans heurt, malgré son horaire matinal qui a surpris de nombreuses personnes encore endormies. La mairie de Saint-Pierre-de-Chandieu a fait savoir que le site serait condamné pour empêcher toute nouvelle installation d’ici la rentrée.

Ce vendredi, la maire d’Oullins, Clotilde Pouzergue, accompagnée de David Kimelfeld, président de la Métropole, et de certains maires des communes proches, a inauguré la première zone 30 de la métropole. »On s’est rendu compte que de toute façon, aujourd’hui, dans 85% de la commune, on roulait déjà à 30 km/h, car ce n’était pas acceptable de rouler plus vite. Donc pour que ce soit plus clair pour tout le monde, on a décidé que quasiment toutes les voiries passeraient à 30« , explique l’élue.

Six ans après la reduction de la vitesse dans la grande rue d’Oullins, cette zone 30 aura pour principal but de sécuriser les piétons et cyclistes. « On le sait, plus on augmente la vitesse, plus les distances de freinage sont problématiques. Donc, dans une zone 30, c’est un risque d’avoir moins d’accidents ou d’accidents moins graves », a précisé David Kimelfeld, président de la Métropole.

Pour ce projet, la Métropole de Lyon s’engage à financer la moitié du budget dédié aux aménagements pour la zone 30, soit un total de 35 000 à 45 000 euros. Pour l’instant, seuls des panneaux et des signalisations horizontale, réalisées avec de la peinture, ont été installés. Viendront ensuite d’autres aménagements comme passages surélevés. En tout, dans la Métropole, il existe maintenant 568 kilomètres de zone 30.

Celui autorisant l’expérimentation jusqu’en 2022 de l’usage de caméras individuelles par les sapeurs-pompiers dans le cadre de leurs interventions. Le décret, signé par le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a été publié ce vendredi au Journal officiel.

« La réglementation ne permettait absolument pas jusqu’à maintenant cette dotation pour les pompiers« , explique Rémy Chabbouh, secrétaire général du syndicat SUD dans le Rhône. « On attendait uniquement le décret d’application. On a bien vu les nuits des 13 et 14 juillet avec près de 600 voitures brûlées dans l’agglomération. Il y a quand même quelque chose à faire rapidement pour sécuriser les sapeurs-pompiers« , ajoute-il.

Selon le syndicat SUD, les caméras portatives auront une double vocation. « D’abord un intérêt dissuasif car les personnes feront un peu plus attention à ce qu’elles disent« , assure Rémy Chabbouh. Les images seront également une preuve en cas de plainte de l’agresseur ou du pompier. « Là au moins, c’est indiscutable. On verra bien si la personne a proféré des menaces ou a eu des gestes violents envers les équipages« , précise-t-il.

Reste désormais à connaître la date d’achat et de mise en place de ces caméras lors des interventions. « On espère que ça ne va pas prendre de temps« , confie le secrétaire syndicat qui affirme que des études techniques ont déjà été réalisées et que les casernes en test ont déjà été déterminées à Lyon et dans le Rhône ; celles connaissant le plus d’agressions. « Notre direction a l’arsenal juridique pour nous doter en matériel. Il n’y a aucun délai supplémentaire qui pourra être accordé. On ne comprendra pas« .

Si l’outil est un premier pas en avant pour les pompiers qui ne cessent de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, il « ne sera pas suffisant » selon Rémy Chabbouh qui évoque la réponse pénale face aux agressions des soldats du feu. « On parle encore d’incivilités lorsqu’un pompier se fait casser la figure ou quand on caillasse un véhicule« , dénonce le pompier.

Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, 2 500 agressions de pompiers ont été recensées en 2018 en France. C’est d’ailleurs l’une raisons, avec le manque d’effectifs, qui ont poussé la profession à se mettre en grève jusqu’au 31 août. Après plusieurs manifestations ces derniers mois à Lyon, d’autres actions symboliques pourraient être menées par les pompiers du Rhône.