Les faits se seraient déroulés en 2009, alors que Christelle, convertie à l’islam, est en correspondance universitaire avec le prédicteur musulman pour un avis religieux. Ce dernier donnait une conférence dans l’ex hôtel Hilton à Lyon. Un témoignage fourni par le procureur et relevé par le JDD, expose la suite des évènements.

Tout débuta par un rendez-vous au bar de l’hôtel puis Tariq Ramadan aurait proposé à Christelle de monter dans sa chambre. Une fois dans celle-ci, le cauchemar aurait débuté pour la plaignante qui, à l’époque en béquilles, se serait retrouvée violemment projetée au sol après un coup de pied de l’islamologue.
Il l’aurait ensuite roué de coups : au visage, au ventre, aux seins… avant de lui imposer une fellation et une sodomie. Après l’avoir violé à plusieurs reprises, il l’aurait amené, en la trainant par les cheveux, jusqu’à la baignoire de la chambre où il lui aurait uriné dessus.
Ce n’est qu’au petit matin que Christelle a réussi à prendre la fuite. Les mois suivants, elle avait reçu des messages de menace et de harcèlement de la part de son agresseur.

A l’époque, elle avait déjà décidé de porter plainte. Mais lorsqu’elle avait raconté son calvaire au commissariat, ce sont des rires qu’elle avait reçu en retour.
Puis il y a une semaine, quand elle a consulté le témoignage de Henda Ayari, elle s’est dit que « c’était le bon moment. Et elle n’est pas la seule« , confie Eric Marain son avocat, selon le JDD. Tariq Ramadan avait réagi à la plainte d’Henda Ayari par une autre plainte pour « dénonciation calomnieuse ». Une plainte qui ne devrait pas se renouveler pour le témoignage de Chrystelle puisqu’elle est munie de certificats médicaux, attestant des coups subits le jour de l’agression.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/tariq-ramadan-accuse-de-viol-henda-ayari-une-des-victimes-presumees-se-confie-30-10-2017-7362729.php

S’ensuit un déferlement de violence. Le chauffeur est traîné au sol, avant d’être roué de coups à terre. Aucun voyageur n’a tenté de s’imposer face aux agresseurs.

Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’une vengeance à la suite d’un incident de la route. Deux des agresseurs, à scooter et sans casque, auraient chuté après avoir frôlé le bus. Leur deux roues serait alors resté coincé sous le véhicule. Une tierce personne aurait ensuite été appelée en renfort afin de partir en vendetta.