Les élus lyonnais commencent à réagir au drame survenu dimanche dernier dans le 5e arrondissement.

Outre la réaction du maire Grégory Doucet sur les réseaux sociaux, la mort d’Axelle Dorier, fauchée par une voiture puis traînée sur plusieurs centaines de mètres rue de l’Antiquaille, a été évidemment évoquée jeudi lors du conseil d’arrondissement présidé par la maire Nadine Georgel.

Si cette dernière a estimé que les questions d’insécurité relevaient, a minima, de la mairie centrale et de l’adjoint Mohamed Chihi, elle a répondu favorablement à la proposition de sa prédécesseure Béatrice Gailliout. L’ancienne maire du 5e, aujourd’hui dans l’opposition, a évoqué la possibilité d’installer une plaque commémorative en la mémoire de la jeune femme qui aurait eu 23 ans lundi.

Selon le Progrès, Nadine Georgel a indiqué qu’il faudrait d’abord s’entretenir avec la famille de la victime avant d’imaginer rendre ce type d’hommage. Mais elle a reconnu qu’en cas d’accord des proches d’Axelle, le conseil du 5e serait unanimement en faveur.

Vendredi, Michèle Vullien se déclarait sans surprise candidate pour conserver son mandat de sénatrice du Rhône.

L’ancienne maire centriste de Dardilly promettait même mener une liste bénéficiant du « soutien des cadres de l’UDI, du MoDem et de la République en Marche au niveau national comme au niveau local ».

Or, le terme « cadres » d’un parti est suffisamment flou pour semer le trouble au sein des formations politiques citées. C’est le cas du MoDem du Rhône qui a réagi dans un communiqué. Son président François-Xavier Pénicaud, par ailleurs conseiller régional et adjoint au maire de Bron, estime qu’il « est faux de prétendre qu’elle (Michèle Vullien ndlr) disposerait, à ce stade, de notre soutien ».

L’accord devrait pourtant se faire car François-Xavier Pénicaud estime que Michèle Vullien est « parfaitement légitime » pour continuer de siéger au Sénat et se dit « pleinement disposé à évoquer » la possibilité d’un soutien avec elle. « Nous prendrons langue avec elle dans les prochains jours pour envisager les suites à donner à cette déclaration », conclut le président du MoDem du Rhône.

On n’est jamais mort en politique.

Fusible de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion après la campagne présidentielle de 2012, Jérôme Lavrilleux s’était éloigné de la politique pour mettre ses connaissances au service du privé via sa société Pacap Consulting.

Selon Tribune de Lyon, l’ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé va rejoindre un autre proche du maire de Meaux. Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape et président des Républicains du Rhône, a en effet fait appel à Jérôme Lavrilleux pour être le « conseiller communication institutionnelle, communication de crise et citoyenne » de la Ville de Rillieux.

Plusieurs fois par mois, et pendant un an, Jérôme Lavrilleux se rendra donc à la mairie pour échanger avec Alexandre Vincendet sur la voie à emprunter. Pour le bien des Rillards ou pour celui des ambitions personnelles politiques du jeune maire ?

Officiellement, c’est la mairie et donc les habitants qui payent et bénéficieront des services de celui qui fut directeur-adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy il y a 12 ans. Mais ce n’est un secret pour personne que le chef de file des Républicains du Rhône ne se voit pas rester cantonné à l’agglomération lyonnaise toute sa carrière. Il avait échoué à devenir député en 2017, il devrait retenter sa chance en 2022.

Dans quelques jours, les nouveaux élus de Lyon fêteront leur premier mois après l’élection municipale.

Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe à la Culture de Grégory Doucet, n’aura donc pas tenu 30 jours avant de marquer publiquement sa différence avec la majorité écologiste.
Selon le Progrès, l’ancienne maire du 1er arrondissement s’est opposée à un projet d’expérimentation de la vidéoverbalisation voté en conseil d’arrondissement jeudi soir.

Face au climat d’insécurité qui monte sur les pentes de la Croix-Rousse, Yasmine Bouagga et ses équipes ont donc décidé d’appliquer cette mesure dans les rues Sainte-Catherine, Puits-Gaillot, Romarin, René-Leynaud, Saint-Polycarpe, des Capucins, des Feuillants et la place Louis-Pradel. Pas de coût supplémentaire à engager puisque les caméras de vidéosurveillance déjà existantes vont servir à la police municipale de surveiller et, si besoin, de verbaliser à travers leur écran.
La vidéoverbalisation serait testée dès la rentrée les vendredis et samedis de 22h à 4h, jusqu’au 31 janvier 2021.

Pour Nathalie Perrin-Gilbert, l’idée était suffisamment mauvaise pour qu’elle et les élus de son groupe Lyon en Commun s’abstiennent lors du vote en conseil du 1er arrondissement. L’ancienne maire estime qu’il aurait mieux fallu miser sur de la prévention et sur un déploiement de policiers nationaux sur le secteur propice aux agressions nocturnes à la sortie de nombreux bars.

Ce vendredi soir, une centaine de membres de la communauté arménienne de Décines s’est rassemblée dans la commune de l’Est lyonnais.

Les manifestants ont dénoncé les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à propos de leur frontière commune. Comme partout dans le monde, où des rassemblements arméniens mais aussi azerbaïdjanais se déroulent, la situation aurait pu dégénérer à Décines. Une contre-manifestation « pacifiste » des Azerbaïdjanais de l’agglomération lyonnaise était organisée dans le même temps. Mais, selon le Progrès, la police a interpellé quatre individus, mettant fin au cortège qui se rapprochait du mémorial du génocide arménien.