On le sait, l’alliance espérée par les Républicains et Gérard Collomb pour le second tour des élections ne fait pas vraiment l’unanimité.

Mais alors que la plupart des têtes de liste, municipales et métropolitaines confondues, font leurs arrangements dans leur coin, Bernard Bochard a pris la parole publiquement. Le maire sortant du 9e arrondissement, proche de Gérard Collomb, a écrit à l’ancien ministre de l’Intérieur pour lui indiquer qu’il refuserait de s’allier à Etienne Blanc avant, pendant et après le 28 juin prochain.

« L’équipe que je conduis dans le 9e partage également cette vision et elle ne comprendrait pas un tel choix », prévient Bernard Bochard, qui ne porte pas le candidat LR dans son coeur : « Je n’oublierai pas le fait qu’il n’a pas hésité, au côté de Charles Millon, à tenter une alliance avec le front national. Cette droite « illibérale » et ultra conservatrice n’est pas compatible avec mes valeurs  humanistes ».

Le courrier de Bernard Bochard a également été adressé à David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon, qui a refusé cette alliance à trois têtes. Car le maire du 9e espère ouvertement que Gérard Collomb et son ancien dauphin se retrouvent d’ici mardi prochain, date limite de dépôt des listes en préfecture du Rhône.

Christophe Cédat a une sacrée réputation à Lyon.

En 2008 entrait en vigueur la loi interdisant de fumer dans les restaurants. Pourtant, au Café 203, son établissement situé dans le 1er arrondissement, les clients avaient gardé l’habitude de s’en griller une, avec la bénédiction du patron. Menacé de fermeture par la préfecture et finalement verbalisé début 2009, Christophe Cédat refait parler de lui cette semaine.

Cette fois, c’est l’interdiction de recevoir des clients après le confinement et en pleine épidémie de coronavirus qu’il aurait enfreint. Sur place, la police a constaté à plusieurs reprises que des personnes étaient attablés à la terrasse du Café 203, et que des plats et des boissons leur étaient servis.

Le restaurant de la rue du Garet a-t-il été clandestin avant la possible réouverture attendue du 2 juin ? Non selon Christophe Cédat qui indique que les fameux clients attablés étaient en train d’attendre leurs plats à emporter. Une pratique autorisée et qui a, pour de nombreux établissements, permis de sauver les meubles.

Cette version, Christophe Cédat n’a pas pu la donner puisqu’il ne s’est pas rendu aux convocations des enquêteurs. La préfecture a donc sévi pour l’exemple et a fermé administrativement le Café 203 ce lundi. Le restaurant de la Presqu’île voit ainsi son confinement se prolonger au-delà de celui de ses petits camarades puisqu’il ne pourra pas rouvrir avant le 10 juillet.

A Villefranche-sur-Saône, un couple marié a vécu des derniers mois mouvementés.

La femme, étrangère, n’avait rejoint son mari en France qu’en octobre dernier. Elle a alors découvert une facette violente de l’individu âgé de 48 ans, qui consomme régulièrement de l’alcool.

Le 30 mars dernier, en plein confinement, elle avait été frappée à plusieurs reprises alors qu’elle était enceinte de leur enfant. « Je vais te montrer comment on élève une femme », lui aurait-il lancé, comme pour justifier ses coups.

Le quadragénaire a toujours nié ces violences présumées à répétition. Son avocat a donc réclamé la relaxe lundi au tribunal correctionnel caladois. Mais la justice a prononcé la condamnation du mari à 5 mois de prison et une interdiction d’entrer en contact avec sa femme enceinte.

Pour Gérard Collomb et ses équipes, pas question de voir la Fête des Lumières être annulée pour la seconde fois en 5 ans.

Après 2015 et la menace terroriste post-attentats de Paris, 2020 pourrait bien être remise en cause face à l’épidémie de coronavirus.

Pourtant, le Progrès révèle ce jeudi matin que la Ville de Lyon aurait déjà lancé les préparatifs de l’évènement phare de l’agglomération. Il y a quelques jours, un appel à concurrence a même été initié pour recruter les artistes qui proposeraient leurs œuvres et illuminations du 5 au 8 décembre prochain. Dans les consignes données par la mairie pour les futures créations, on retrouve ainsi la nécessité d’aborder l’épidémie, mais en faisant appel à l’espoir et au vivre-ensemble.

L’appel à concurrence s’arrêtera le 17 juin, et le jury se prononcerait le lendemain. De quoi verrouiller l’édition 2020 de la Fête des Lumières 10 jours avant le second tour des municipales, et un potentiel changement de majorité !

Est-il primordial de maintenir la Fête des Lumières cette année ? Il est probable que rares seront les touristes étrangers à se déplacer à Lyon en décembre prochain. Il n’est d’ailleurs pas dit que les voyages internationaux seront alors autorisés.
Quant aux Lyonnais, ils associent trop l’évènement à un gigantesque collé-serré pour vouloir y participer en 2020.
La Fête des Lumières pourrait ainsi se faire dans des rues désertes, et alors être l’édition dont les locaux profiteraient le plus.