Ce jeudi soir, le bar La Pinte Douce, place Colbert dans le 1er arrondissement de Lyon a été la cible d’une attaque menée par des dizaines d’individus, dont certains encagoulés ou encapuchonnés.

Une attaque revendiquée ce vendredi matin sur le canal Telegram de la page Ouest Casual d’après un compte Twitter qui publie le communiqué des militants, vraisemblablement d’extrême droite : « Suite à quelques poussées d’hormones ridicules et lâches des antifascistes lyonnais, une équipe de 50 gones se rend à Croix-Rousse, ce quartier bourgeois où l’extrême-gauche a ses habitudes. Après avoir entonné nos slogans dans le quartier, nous arrivons devant leur bar et proposons aux locaux de sortir. Ils décident de rentrer en courant et de se terrer. S’ensuit une attaque massive du bar, toute la terrasse et le bar prend la foudre. Un juste retour de bâton. Encore une fois, la jeunesse lyonnaise prouve que l’antifascisme n’est qu’un ramassis de mouilles, à peine bon à impressionner l’étudiante en socio pendant leur manif ou à parader en pleine nuit tel des blattes. Jamais rien de concert dans la rue ». Le communiqué, écrit dans le même style que certains hooligans après des bagarres, se termine par un « Joyeux Noël« .

De plus, une vidéo accompagne le texte. Dans la pénombre, on aperçoit au moins une vingtaine d’individus entonner une Marseillaise, avec en fond un homme qui crie « gauchistes de merde » et des bruits de verre brisés. Devant le cortège, une banderole est tendue sur laquelle on peut lire « Vos boules sont déjà sur le sapin ? ».

Pour rappel, de nombreuses vitres ont été brisées par les objets lancés, y compris des fumigènes, durant l’attaque du comptoir. Une personne avait été légèrement blessée et transportée à l’hôpital par les sapeurs-pompiers. Selon la DDSP du Rhône, une plainte a bien été déposée par la gérante de la Pinte Douce. Une enquête pour « destruction ou détérioration volontaire d’un bien d’autrui » a été ouverte. Elle est menée par la brigade de sûreté urbaine du commissariat local.

Grosse frayeur ce jeudi soir pour les clients attablés au bar La Pinte douce, place Colbert, dans le 1er arrondissement de Lyon.

Vers 22h, l’établissement a été la cible d’une attaque menée par des dizaines d’individus, dont certains encagoulés.

Selon un client, présent sur la terrasse lors de l’assaut, l’un des gérants a hurlé « tous à la cave » quand les assaillants sont arrivés, pour tenter de protéger ses consommateurs. Le jeune homme, choqué, a d’abord pensé à « une attaque terroriste ». Mais alors qu’une pluie de projectiles s’abattait sur les vitres du bar, il affirme avoir entendu des assaillants crier « putain de gauchistes ».

De nombreuses vitres seront brisées par les objets lancés, y compris des fumigènes.

Une personne a été légèrement blessée et transportée à l’hôpital par les sapeurs-pompiers. Ce jeudi soir, une plainte devait être déposée par la direction de l’établissement.

Ce jeudi, un clip de 13 secondes a été publié par le député de la 1ère circonscription du Nord, Adrien Quatennens.

Dans la vidéo dévoilée sur le compte Twitter de l’élu Insoumis, on voit le jeune homme âgé de 23 ans qui se fait tabasser par des policiers, vraisemblablement de la brigade anticriminalité.

Pour rappel, les faits s’étaient déroulés le mardi 10 décembre sur la place Bellecour lors de la manifestation contre la réforme des retraites. Lorsque l’affaire avait été révélée par Rue89Lyon, une première vidéo avait déjà été publiée, mais avec un angle qui ne permettait pas de comprendre ce qu’il se passait exactement.

Cette fois, les images sont un peu plus explicites. On voit donc passer le jeune homme entre des syndicalistes et des policiers, applaudir, et finalement se faire attraper par un fonctionnaire casqué. Projeté au sol, il recevra de nombreux coups notamment de matraque qui lui feront sauter 9 dents. Des bouts seront retrouvés le lendemain, entre le kiosque à journaux et l’arbre, par nos reporters. Le jeune homme frappé, qui prétend s’être trouvé là par hasard, sera ensuite pris en charge par les sapeurs-pompiers et transporté à l’hôpital.

Une enquête est en cours à l’IGPN, la police des polices. Elle devrait durer plusieurs mois.

Laisser sa trottinette électrique n’importe où ne sera bientôt plus possible au sein de la capitale des Gaules.

La Ville de Lyon a annoncé ce vendredi matin prendre de nouvelles mesures pour encadrer le stationnement et les opérateurs des trottinettes électriques.

Des emplacements de stationnement dédiés « identifiés et matérialisés » à ces engins seront bientôt mis en place dans des « secteurs prioritaires« . « Il s’agit notamment de la Presqu’île, du Vieux-Lyon, de la Part-Dieu, des environs du parc de la Tête d’Or, de la Préfecture, à proximité du parc Blandan et du parc de Gerland. Des emplacements seront créés soit sur des délaissés de voirie soit des places de stationnement« , explique la municipalité.

Une expérimentation est également en cours rue du Président Herriot concernant la suppression de places de stationnements de voitures, 5 mètres en amont des passages piétons. La mesure est prévue dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités. « Cela permettra d’y créer des emplacements supplémentaires pour les trottinettes sur ces zones laissées vacantes« .

Concernant les opérateurs présents au sein de la capitale des Gaules, la municipalité entend les réduire à deux contre quatre actuellement. Chacun pourra exercer avec une flotte maximum de 2 000 trottinettes.