Quinze jours après avoir organisé des barrages filtrants dans l’agglomération, et malgré une demande d’entretien avec Emmanuel Macron, les syndicats appellent les agriculteurs de la région à se rassembler devant la Préfecture du Rhône ce mardi midi pour demander notamment la mise en place d’une véritable politique de souveraineté alimentaire alors que la production française est fortement concurrencée par des pays aux obligations moins contraignantes.

« Un certain nombre d’entre nous ne boucle plus les fins de mois. Sur mon secteur d’élevage, dans les Monts du Beaujolais, il y a une exploitation à vendre par commune, mais pas parce qu’ils sont à la retraite, parce qu’ils arrêtent, ils changent de métier« , déplore Pascal Girin, président de la FDSEA 69.

Selon lui, il est urgent pour l’Etat de venir au chevet des agriculteurs : « On n’a jamais connu cette situation. On est à un virage. Aujourd’hui, c’est l’autonomie alimentaire de notre pays qui est en jeu, car on est globalement importateur de produits agricoles. On n’est plus en capacité de s’auto-suffire. Et ça, c’est vraiment le fruit de la politique agricole, et l’Etat ne veut pas nous entendre. Alors, on change de manière de communication« .

Plusieurs cortèges de tracteurs sont annoncés. Le départ est fixé à 10h, de la Tour de Salvagny, de Brignais et de Beynost. Tous convergeront vers la Préfecture, où le convoi est attendu à midi. A noter qu’un arrêté interdit le stationnement et la circulation de 10h à 17h dans un périmètre délimité par le Cours de la Liberté, la rue Rabelais, l’avenue de Saxe et la rue Part-Dieu.

Elle évoque l’arrestation de 86 personnes le 9 février 1943 dans cet immeuble par la Gestapo lyonnaise, sur ordre de Klaus Barbie. Les noms des 80 juifs raflés et déportés sont inscrits sur la plaque. Seulement trois ont survécu.

Ce lundi matin, nous avons pu constater que la plaque commémorative, inaugurée en 2011, avait été dégradée. Plus de la moitié des noms des personnes déportées avait été barrée au marqueur.

« Cet acte lâche nous encourage à poursuivre avec détermination le devoir de mémoire », a regretté le préfet du Rhône, Pascal Mailhos.
« Je condamne fermement la dégradation de la plaque commémorative de la rue Sainte-Catherine. À la mémoire des Juifs raflés par la gestapo le 9 février 1943. Tout doit être fait pour retrouver les auteurs de cet acte honteux », a également réagi Elliott Aubin, adjoint au maire du 1er arrondissement de Lyon.

« Les auteurs de cet acte immonde et honteux devront être poursuivis et condamnés avec la plus grande fermeté« , a également demandé Nathalie Perrin-Gilbert, la maire du 1^e arrondissement.

La dernière dégradation d’ampleur d’un monument en rapport avec la Shoah remonte à février dernier dans l’agglomération lyonnaise. Des croix gammées et des inscriptions antisémites avaient été retrouvées dans le cimetière de Champagne-au-mont-d’Or.

Les salariés de la sandwicherie sont sortis en catastrophe pour récupérer tables et chaises qui avaient été installées dehors mais une bande a profité de leur détresse pour piller l’enseigne.

Au total, une quinzaine de jeunes individus ont profité de l’occasion pour arracher les produits du présentoir. Pour le moment, le préjudice total subi par La Pomme de Pain est inconnu. Mais déjà, les responsables de la sandwicherie évoquent « 300 euros de denrées mises à la poubelle » puisque durant les faits, de l’eau s’est déversée à torrent sur les pains et chocolat et autres poulet-bagnat soigneusement disposés sur l’étal.

Pire, selon le directeur du restaurant, « une employée a pris des risques pour tenter d’empêcher les vols ». C’est elle qui est allée déposer plainte ce lundi matin au commissariat. Une enquête a ainsi été ouverte pour « vol en réunion ».

Le chef de la sandwicherie pointe du doigt les travaux actuellement réalisés sur l’artère piétonne la plus fréquentée de Lyon. D’après lui, « les barrières de chantier empêchent les forces de l’ordre de progresser facilement dans la rue et les bandes de jeunes le savent ».

Une déclaration qui rappelle que les auteurs de la très violente agression du 2 septembre dernier, à quelques mètres de La Pomme de Pain, avaient pu prendre la fuite sans être inquiétés malgré un signalement transmis aux autorités très rapidement après les faits. Il déplore ainsi « une porte fracturée il y a deux semaines » ou « des employés agressés il y a un mois ». Des faits qui poussent les Lyonnais à fuir la rue de la République et qui font « baisser le chiffre d’affaire des commerces depuis au moins 3 mois » d’après le directeur de l’enseigne, qui compte bien demander des comptes à Jean-Yves Sécheresse, adjoint à la sécurité à la mairie de Lyon.

Dès 15h30, des poubelles et plusieurs voitures ont été incendiées dans les rues du quartier des Minguettes par des bandes d’émeutiers, notamment sur le boulevard Lénine. L’incendie des détritus a provoqué un imposant panache de fumées, visible une bonne partie de l’après-midi entre les tours des immeubles.

Tout serait parti d’une arrestation plus tôt dans la cité : celle d’un homme en possession d’une quantité importante d’herbe de cannabis selon nos informations. Un acte judiciaire qui a été, semble-t-il, vécu comme une provocation par certains jeunes individus prêts à en découdre avec les forces de l’ordre. Ces dernières ont dispersé la foule haineuse grâce à des tirs de gaz lacrymogène.

Il n’y aurait eu aucune interpellation mais un policier a été blessé au genou. Ses ITT sont pour le moment inconnues.

Et le maire de Lyon a estimé qu’il n’y avait pas besoin de nouvelle loi et qu’il fallait combattre l’obscurantisme par « la culture, l’éducation ».

Une sortie qui n’a pas convaincu le Rassemblement national du Rhône. Dans un communiqué, la fédération du parti lepéniste estime que la seule réponse face au port du voile lors des sorties scolaires, « c’est la fermeté ». « Pour le maire de Lyon et candidat à la Métropole, Gérard Collomb, la réponse à ce fléau est toujours plus de laxisme et de laisser aller », poursuit le RN.

« Cet énième acte de soumission au communautarisme islamiste n’est pas sans rappeler l’inauguration honteuse de l’Institut français de civilisation musulmane« , indique également le parti représenté par le conseiller régional Antoine Mellies dans le Rhône, faisant référence à la présence, aux côtés de Gérard Collomb ce jour-là, de Mohammed Al Issa, ancien ministre saoudien attaché au wahhabisme.