Cette opération coup de poing a duré près de huit heures ce dimanche.

Ils étaient une cinquantaine de militants à arriver à la mi-journée sur le pont Wilson avec des pancartes et des animaux en carton. Se revendiquant du mouvement d’origine britannique « Extinction rebellion », les manifestants ont bloqué l’accès à l’infrastructure pour sensibiliser les passants au réchauffement climatique.

Les policiers ont tenté à plusieurs reprises de disperser le rassemblement non autorisé en vain. L’opération a finalement pris fin aux alentours de 20h avec l’évacuation des derniers participants.

Les deux militants écologistes, jugés pour vol en réunion sept mois après avoir volé le portrait d’Emmanuel Macron dans la mairie du 2^e arrondissement, ont été relaxés.

Le tribunal correctionnel de Lyon a rendu son jugement ce lundi, ordonnant « la relaxe au bénéfice de l’état de nécessité et pour motif légitime ».

Les juges de la 7ème Chambre sont allés loin dans leurs motivations. Ils justifient l’action des militants par le fait qu’ils n’étaient « pas écoutés par le Président de la République » Emmanuel Macron. Ils affirment en outre que « les périodes électorales ne sont pas les seules durant lesquelles les citoyens peuvent s’exprimer« .

La « non violence des actions et l’absence d’acte de vandalisme » ont également permis une décision en faveur de Fanny Delahalle et Pierre Goinvic, à la surprise des deux prévenus.

Les deux membres d’Alternatiba expliquaient avoir agi pour alerter sur l’inaction du gouvernement en matière d’environnement. Le portrait réapparaissait régulièrement, tel une prise de guerre, lors de manifestations, notamment avec les gilets jaunes. Pour rappel, le parquet avait requis une amende de 500 euros avec sursis.

Ce lundi débute devant la Cour d’assises de la Drôme le procès en appel de Domenico Cocco, membre du grand banditisme.

Il est poursuivi pour l’assassinat, le 29 décembre 2000, de deux opposants congolais qui avaient projeté de renverser Laurent-Désiré Kabila de la présidence de la République démocratique du Congo.

Le 29 décembre 2000, vers 21h, sur la commune de Chasse-sur-Rhône avaient été retrouvés les corps sans vie de deux hommes à l’intérieur d’un véhicule incendié. Les deux victimes, Aimé-Noël Atembina-Mongoma, 40 ans, et Philémon Mwami-Naluhwinja-Mukuba, 43 ans, tous deux congolais et exilés en Belgique, avaient fait leur apparition à la gare de la Part-Dieu le jour même vers 19h. Il s’agissait pour eux d’assister à un rendez-vous pour financer leur future opération. Malgré leur mort, Laurent-Désiré Kabila fut assassiné peu de temps après, le 16 janvier 2001, son fils Joseph Kabila prenant sa succession.

Condamné en première instance en mai 2016 à quinze ans de prison, Domenico Cocco avait investi au Congo dans divers secteurs (jeu, bois, énergie, extraction de minerais). Pour cela, il s’était associé à Alain Deverini, architecte d’intérieur monégasque, et à Benoît Chatel, Belge d’origine congolaise, proche des services secrets belges, français et congolais.

Selon l’accusation, un changement de régime aurait fragilisé le business de ces trois hommes. Ils auraient donc organisé l’assassinat des deux opposants, Domenico Cocco se chargeant du recrutement des tueurs, toujours inconnus à ce jour.